La Cie du Barrage en partenariat avec Les Alliances Françaises du Bengale et de Chandigarh en Inde présentent à l'occasion du Centenaire Duras Le Vice-consul de Marguerite Duras adapté, mis en scène et joué par Maud Andrieux.
Cette tournée Indienne sera l'occasion pour la comédienne- metteur en scène Maud Andrieux de parler de sa manière de travailler à partir des romans de Marguerite Duras avec les élèves des Alliances Françaises. Des workshops seront organisés donnant lieu à un travail scénique autour de l'univers durassien.
L’Inde des années 30 et la diplomatie Française. Le Vice-consul loin
de chez lui, à l’autre bout du monde, au beau milieu d’une puanteur,
d’une misère, d’une horreur sans nom, commet l’irréparable.
A Calcutta, dans l’attente d’une nouvelle affectation, seule Anne-
Marie Stretter, la femme de l’ambassadeur va s’en rapprocher. Dans
l’indifférence générale, il est peut-être le seul à être encore humain.
L’oeuvre Le Vice-consul incarne le rôle de l’écrivain tout entier selon
Duras qui est de dire l’inacceptable.
Subliminal, forcément!
L'adaptation par Maud Andrieux de ce roman allusif de Marguerite Duras est à la fois une clarification et l'hommage à une forme. Entre la femme décharnée qui attend les rogatons et le fonctionnaire indifférent à son sort, il y a un gouffre que seul peut combler l'auteur, la comédienne, la pièce et ses silences. Un sofa, une indienne, des petits jazz et des éclats de voix enregistrés... La mise en scène est légère, faite pour voyager. C'est un théâtre d'évocation, de suspension...Le chuchoté, le malaise poisseux d'un air chargé d'eau, de soif, de lassitude, d'ennui... Un monde lent où la tragédie se cache comme des amibes dans des glaçons.
Point de vue/ Joël Raffier/ Journal Sud Ouest
La douleur de Marguerite Duras au Théâtre Marguerite Duras/ Bordeaux
22,23 & 24 Mai 2014 à 20h
Adaptation, mise en scène et jeu: Maud Andrieux
Conception sonore et lumière: Frédéric Paquet
Crédits photographiques: Sylvain Norget
La dernière guerre, Marguerite Duras l'a vécue à la fois comme femme dont le mari avait été déporté, comme résistante, mais aussi, comme écrivain.
Elle crée en 1944 le journal Libres qui sera le seul journal à faire des listes de noms de prisonniers et de déportés. Lucide, étonnée, désespérée parfois, elle a pendant ces années, tenu un journal, écrit des textes que lui inspiraient ce qu'elle voyait, ce qu'elle vivait, les gens qu'elle rencontrait ou affrontait. Ce sont ces récits et des extraits de ce journal, que Marguerite Duras a réunis sous le titre La Douleur.
Face à la cheminée, le téléphone, il est à côté de moi. A droite, la porte du salon et le couloir. Au fond du couloir, la porte d'entrée. Il pourrait revenir directement, il sonnerait à la porte d'entrée : "Qui est là ? C'est moi." Il pourrait également téléphoner dès son arrivée dans un centre de transit : "Je suis revenu, je suis a l'hôtel Lutetia pour les formalités."
Il n'y aurait pas de signes avant-coureurs. Il téléphonerait. Il arriverait.
Ce sont des choses qui sont possibles. Il en revient tout de même. Il n'est pas un cas particulier. Il n'y a pas de raison particulière pour qu'il ne revienne pas. Il n'y a pas de raison pour qu'il revienne.
jeudi 22 mai 2014
vendredi 23 mai 2014
samedi 24 mai 2014
Spectacle à 20h. Ouverture des portes à 19h15.
Association du Barrage
82, Rue Famatina - Bordeaux
Tel: +33 (0)5 56 44 30 11