Madame LACHAIZE-PENE avait une grande connaissance du Pays de Duras dont elle était originaire depuis plusieurs générations.
Elle conduisit des recherches dès après la mort de Marguerite Duras , sur la maison paternelle de Platier commune de Pardaillan canton de Duras et sur Henri Donnadieu son père originaire de Lot-et-Garonne .
Ce fut une grande révélation à l'époque dont les journaux et les biographes se saisirent.
Après un séjour dans l'Office de tourisme un groupe Marguerite Duras dont elle avait la responsabilité fonda en Mars 1997 une association Marguerite Duras dont elle fut la première présidente.
Elle fut élue vice-présidente l'année suivante.
Elle donna sa démission et quitta l'association à la veille de publier ses recherches dans un livret qui fit référence.
Le travail qu'elle avait initié prospéra pas à pas dans dix huit années de Rencontres qui furent la seule visibilité de l'association. Depuis 2014 l'association Marguerite Duras a enfin un lieu dans Duras.
Elle fut invitée mais ne participa jamais aux Rencontres de l'association.
L'association, en ce triste jour, rend hommage à son travail de précurseur. Elle reste à jamais la chercheuse qui a révélé l'enfance de Marguerite Donnadieu dite Duras au monde.
et s'associe à la peine de sa famille.
Michèle Ponticq
HOMMAGE A CHRISTIANE LACHAIZE-PENE (1941-2015)
Je la revois encore, accompagné de deux amis lot-et-garonnais, me rendre visite dans ma maison du Gers, peu de temps après la mort de Marguerite Duras. Elle venait m’exposer l’état de ses travaux accomplis sur la présence de l’écrivain dans le pays de Duras, ouvrant ainsi à la recherche un pan inconnu de la vie de Duras. Toujours le même jour, elle me demandait de l’aider à créer une Association Marguerite Duras dont le siège serait justement à… Duras même.
Les deux projets ont vu le jour grâce à son dynamisme et à sa ténacité. Malheureusement, des difficultés relationnelles au sein de la jeune Association l’ont conduite à démissionner de la présidence de l’Association et à s’en éloigner.
Elle demeurera cependant pour les durassiens, celle qui initia les études sur les séjours de Marguerite Duras dans le Lot-et-Garonne. Les biographes de l’écrivain, de Jean Vallier à Christiane Blot-Labarrère et moi-même, lui avons rendu hommage régulièrement dans nos propres travaux publiés.
Alain Vircondelet